La mort vue par le National-Arabisme

Par Lucien Samir Arezki Oulahbib*

Ainsi certains arabistes s’approprient ce qui ne leur a jamais appartenu, par exemple L’Andalousie, manipulant l’islam pour embobiner quelques berbères marocains égarés trahissant leurs ancêtres berbères d’hier conquérants véritables de l'Andalousie, les Almohades, -(bien cruels cependant, en particulier envers les Juifs), et salissant leurs frères d’aujourd’hui en se faisant portes bombes.

Voilà où mène le national arabisme : vers une dégénérescence totale s’accrochant au religieux pour tenter de tenir sa promesse des années 20 : rattraper l’Occident puis le dépasser. Et voyant que le contraire se produit, tandis que la position victimaire ne tient plus, celle prétextant la colonisation comme cause unique de la gabegie actuelle du feu monde arabe, la folie devient la seule issue, aidée en ce sens par tous les adorateurs d’un Orient arabe qui n’a jamais existé.

Surtout lorsque l’on retire les apports juifs, berbères, kurdes, perses, mamelouks, turcs, indiens, mongols…, dans le domaine des arts de la pensée et de la science. Que reste-t-il ? Une langue et une religion. Et quelques théorèmes, de second ordre ou morts nés, ici et là.

Cela ne suffit pas pour fondre les peuples dans une appellation contrôlée qui fuit de toute part depuis la mort de Nasser ; artifice inventée par ailleurs avec la bienveillance de certains nationalistes anglo-saxons et français à l’aube du XX ème siècle, nostalgiques du monde perdu de la Grande Albion et de l’Empire Français, transférant ce passé dans la construction d’un Orient merveilleux, vierge par ailleurs d’une modernité qui met en avant la populace et les femmes, l’Orient arabe sachant, lui, et depuis toujours, les remettre à leur place.

Voilà le vieux fond de cageot des poubelles arabistes de l’Histoire, bardée des fantasmes de la Vieille Europe, et espérant les réaliser en renouant avec une idée de « Croissantzade », exigeant maintenant que les femmes de France se voilent, ne sachant pas qu’ils ont dorénavant définitivement franchi cette ligne (limes) que les nazis avaient cru dépasser alors qu’elle va les dévorer, celle qui sépare les barbares des hommes libres (Imazighen).

Il est incroyable que se soit construit durant des dizaines années une illusion, l’arabisme, qui ne repose sur rien d’autre qu’une falsification de l’Histoire, s’appropriant tout, effaçant le vécu des autres peuples, tant et si bien d’ailleurs que les Berbères sont toujours persuadés d’avoir été grands grâce à l’islam alors qu’ils l’étaient bien avant également, lorsqu’ils étaient alliés de Rome avec Massinissa, ou lorsque avec Victor 1er , Gelasius 1er, mais aussi Apulée, Fronton, le maître de Marc-Aurèle, l’empereur Septime Sévère, Cyprien, Tertullien, Augustin, bref, la littérature latine, et le christianisme, ils participèrent à la fondation de l’Occident.

Les Berbères marocains qui participent si honteusement à la mise à mort de ce qui fut la gloire de leurs ancêtres réitèrent la faute de leurs frères en Algérie commettant l’immense erreur de confier la victoire aux kabyles soit disant francophones et arabo-musulmans qui s’empressèrent d’importer un arabe que même l’Égyptien ne parle pas et un islam inconnu en Afrique du Nord.

Maintenant que la Mort est au rendez-vous, qu’ils sachent creuser leur propre tombe -(et il n'y aura pas de paradis pour eux mais l'enfer parce que l'on ne salit pas le nom de Dieu impunément)- car le mouvement de renaissance berbère est trop fort et il ne permettra pas que des traîtres à la solde de l’arabisme international vienne contrecarrer son élan au nom d’une religion paravent qui ne sait que faire par ailleurs avec de tels hérauts si veules.

Il faut faire le ménage, écarter les brebis galeuses, les extirper, avant qu’ils ne salissent la berbérité avec leurs crimes d’apprentis nazis.

* Auteur de Ethique et épistémologie du nihilisme, les meurtriers du sens, Le nihilisme français contemporain, fondements et illustrations (l'Harmattan), Les Berbères et le christianisme (Editions Berbères), en préparation, L’histoire paradoxale des Berbères, peuple multimillénaire (Editions Volubilis), Le principe oligomophe, de l'émancipation à l'affinement (Editions L'harmattan), Derrida, Deleuze, Foucault, Lyotard, théoriciens de la mutilation (titre provisoire, Editions La table Ronde), membre du Mouvement Néo-Moderne.

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