Communiqués du MNM

De la vraie idiotie et son hypnose

Par Lucien Samir Arezki Oulahbib*

Des crapules s'acharnent à détruire ce qui se construit en Irak, comme d'habitude, ou l'éternel combat d'arrière garde, simulacre qui ne bénéficie plus, comme à l'époque du Vietnam, du soutien totalitaire sino-soviétique, mais tente de bénéficier des derniers soubresauts de l'hérésie islamique, cette prétention à en savoir plus sur Israël et Jésus que ceux-ci, s'en réclamant même alors que Jésus par exemple est, selon les Evangiles, Dieu incarné, Verbe, c'est-à-dire Direction venue sur Terre pour pardonner le Vol du Fruit Défendu: la Connaissance du Bien et du Mal.

Parmi les Juifs, ceux qui n'y ont pas cru n'en parlent pas, ne s'en réclament pas, ne sont donc en rien hérétiques puisqu'ils ne travestissent pas une Vérité en se posant comme continuité. Alors que ce qui se nomme "Islam" devient hérétique en investissant une Parole qui n'est pas la sienne : jamais celle des chrétiens n'a dit par exemple que Jésus était seulement un envoyé de Dieu.

Dans ces conditions, indépassables, ce qui se nomme "Islam" ne peut donc pas parler au nom des Juifs, au nom du Christ, au nom de leur Dieu, mais seulement au nom du sien, ce qui n'a rien à voir. Ce n'est pas parce qu'il s'en réclame qu'il appartient à la même Parole alors qu'il la travestit. Il est hérétique pour cela. Non pas parce qu'il existe, mais parce qu'il prétend englober la parole des Juifs et la parole des Chrétiens dans son livre alors qu'elles ne lui n'appartiennent pas. Elles n'ont, strictement, rien à y voir.

Peut-être est-ce au moment où les fidèles de Mahomet ont recueilli ses mots qu'ils se sont trompés, peut-être que cela ne vient pas de lui ? Il n'en reste pas moins que ce qui est montré comme étant sa parole ne correspond pas à ce qui est connu dans la Bible et les Evangiles, hormis les noms et les lieux, c'est donc bel et bien une hérésie. Telle une route qui s'élance dans le ciel, exige en plus que tout le monde la prenne puisqu'elle se prétend unique et continuatrice des précédentes alors qu'elle dévie, entraîne plutôt vers la falaise, ne mène donc nulle part, refluant en réalité et malgré les foules qui y croient encore, des confins indiens vers les dernières soubresauts de haine hoquetant en Espagne, en Irak, et en Palestine.

Mais, hélas, il y a plus encore, car si au moins cette hérésie ne parlait que pour elle, l'impasse dans laquelle elle se trouve ne nous concernerait pas; sauf qu' elle prétend parler au nom du même Dieu, ce qui n'est pas possible, donc cette hérésie est également blasphématrice.

Ceux qui s'en réclament sont des hérétiques blasphémateurs. Car qui sont-ils à oser tuer au nom de Celui qui Est alors que lui-même n'a pas mis à mort Adam et Eve ? Ils se comportent comme des moutons infestés de vers, chacals, vautours, détritus de l'immonde, ils périssent déjà et n'atteindront, jamais, le Paradis, leur sacrifice ne sert à rien sinon pour les vers qui ont d'ailleurs autre chose à faire et les laisseront pourrir dans la terre qui les maudit jusqu'à la fin des temps.

Bien sûr, leur travestissement de l'Histoire de la Palestine reste leur dernier recours et non la première cause comme le prétendent les ignares, idiots utiles qui pensent toujours qu'Hitler a existé uniquement à cause du Traité de Versailles, pauvres précieuses ridicules qui ânonnent leur pensée de gargouille dans le giron des causes perdues, sans se rendre compte qu'elles servent de marche-pied à ceux qui veulent tout, y compris la mort, refusant l'évidence, le fait que l'hérésie islamique n'a plus lieu d'être, elle est finie, morte, à jamais, ne survivant que par un Occident peureux, ou revanchard, peuplé d'âmes errantes à la recherche d'une raison dans un monde d'excitation et de non sens monté au pinacle par certains profiteurs des causes faciles.

Pendant ce temps, en France, une frange d'idiots font alliance avec les hérétiques blasphémateurs adeptes de la mort programmée sous lapidation et sectionnement de mains voleuses, et, déjà, certains, profitant de l'idiotie chiraquienne qui confond réforme et chloroforme, en appellent hypocritement au "Ko social" qu'ils créent eux-mêmes, derviches tourneurs sous hypnose, confondant tournis et révolution, cohérence d'un projet et amalgame, ne créant que la tourbe des révolutions qui tournent mal, précisément, comme autrefois en Russie, en Italie, en Espagne, en Allemagne, la France s'y prépare vous ne sentez pas le vol lourd de ce volatile au-dessus de la Plaine, cette masse énorme et silencieuse de citoyens qui de temps à autre basculent comme lorsque l'on se retourne de l'autre côté un soir de forte chaleur ou de fièvre intense espérant y trouver un peu de fraîcheur, au lieu du fétide habituel et de sa poisse ?

Ce passé, de fin de règne, avec, comme fossoyeur, un Chirac gesticulateur, qui se croyait pourtant l'héritier, y bégayant, certes, quelques tonalités, sauf qu'elles implosent, telle une bande magnétique qui s'effiloche et passe au ralenti avant de briser l'imitation et son plagiat, ils s'effacent, tel ce premier ministre qui disparaît peu à peu, inaudible, bulle gesticulant encore sur les lucarnes émouvantes; quelques ministres posent encore, mais leur souvenir s'estompe; un Fillon peut-être, Copé en filigrane d'une monnaie, d'une parole, perdue, à l'abandon, malgré un Sarkozy piégé à Bercy le temps que de Villepin détricote son aura, trois ans cela ira songe un Chirac croyant encore à sa bonne étoile de gagneur d'élections alors qu'il plombe la France de plus en plus livrée au plus gueulard, c'est ainsi, même les socialos n'y pourront rien, emportés eux aussi par la vague bouillonnante du Mouvement qui monte et risque de ne pas du tout avoir le visage prédit par les caciques, les oiseaux de mauvais augure, les optimistes béats.

Quel Mouvement ? Celui d'un néo-aristocratisme exigeant toujours plus, tout en faisant de moins en moins, parlant au nom du Peuple bien entendu ? Cherchant tout d'abord à piller les riches, -puisque ceux-ci seraient la cause de tout-, puis, quand ceux-ci auront disparu, s'attaquant à la classe moyenne, ces "koulaks" ? Pour enfin prôner une société austère, néo-religieuse, terrain rêvé pour l'hérésie blasphématrice islamique ?...

Un autre Mouvement est pourtant possible : celui de l'émancipation continuée, de son approfondissement qualitatif en ce qu'il ne réduit pas le conflit entre les hommes à leurs seuls intérêts économiques puisque celui-ci est également mû par le désir éperdu de puissance qu'il s'agit de maîtriser.

Comment ? En fondant les institutions nationales et mondiales permettant aux valeurs universelles de transformer le développement en un affinement, une esthétique posant que le beau est aussi important que le vrai et le bien, s'écartant dans ce cas d'une croissance uniforme de la puissance enfilant des chiffres et guerroyant sans fin en pensant qu'il suffit de conquérir pour gagner les esprits et les coeurs, pour créer durablement un monde au visage épanoui.

Tenons-nous prêts puisque la Vague arrive. Préparons-nous à surfer sur des propositions fortes.En choisissant le moment propice pour glisser, démocratiquement, pacifiquement, dans le rouleau. De printemps. Celui, vraiment, du XXIème siècle.

* Membre du Mouvement Néo-Moderne, (http://mouvement.neomoderne.free.fr ), auteur de Ethique et épistémologie du nihilisme, les meurtriers du sens, Le nihilisme français contemporain, fondements et illustrations (l'Harmattan), Les Berbères et le christianisme (Editions Berbères), en préparation, L’histoire paradoxale des Berbères, peuple multimillénaire (Editions Volubilis), Le principe oligomorphe, de l'émancipation à l'affinement (Editions L'harmattan), Derrida, Deleuze, Foucault, Lyotard, théoriciens de la mutilation (titre provisoire, Editions La table Ronde).

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