Communiqués du MNM

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Abus et mort sur les prisonniers en Irak et en Afghanistan : Le paradoxe de la perversion (up to date)

Par Lucien Samir Arezki Oulahbib*

Le propos (réactualisé) ne consiste toujours pas à chercher des causes ou des excuses à ce qui paraît bien être des sévices réels (mis en scène dans une ambiance porno sado-scato) et même des mises à mort, mais plutôt à se demander si cette situation ne crée pas une situation nouvelle dans le monde en butte aux assauts de l'arabo-islamisme.

Elle montre déjà que la barbarie s'avère être la chose au monde la mieux partagée, elle risque aussi de compliquer la tâche des tueurs ayant démantelé à la pelle les corps des quatre américains, abattu froidement ce courageux italien, ou toute cette famille israélienne, une femme enceinte et ses quatre enfants.

S'ils poursuivent en effet dans leur ignominie en quoi se distingueraient-ils de leurs ennemis ? Ils peuvent certes faire croire à une vengeance, comme le prétendent toujours les araboislamikazes palestiniens à l'origine pourtant de la violation des accord d'Oslo, mais leur propre barbarie est bien antérieure à l'intervention anglo-américaine : des centaines de milliers d'irakiens ne sont-ils pas morts sous le joug saddamien?

Les sévices (jusqu'à ce que mort s'ensuive parfois) montrent en fait une situation banale dans le monde arabo-musulman qui ne suscitaient jusqu'à présent pas tant d'émotions du moment qu'ils étaient accomplis par d'authentiques arabo-musulmans et non pas par de vils occidentaux. Pensez ! se faire sodomiser puis découper en morceaux était permis si cela s'accomplit sous la haute autorité d'un arabe, mais lorsqu'il s'agit de la même chose, mais effectuée par des chrétiens, alors c'est le branle bas de combat, la péroraison hypocrite, et odieuse en réalité.

Pendant ce temps, à l'ombre des villes, la mort arabo-islamiste prépare son prochain forfait programmé bien avant la connaissance de l'existence de tels extrêmes. Mais il se trouvera toujours une belle âme, celle d'un(e) idiot(e) utile, pour y trouver un lien de cause à effet.

Le seul espoir réside peut-être dans le fait que ces assassins doivent savoir qu'à force d'en appeler à la mort et à l'inhumanité, ils risquent de réveiller en réponse une barbarie de plus en plus similaire car il est exact qu'il reste toujours impossible de voir le corps de son camarade découpé à coups de pelle et pendu par morceaux aux abords des villes: ce genre d'images ne peut pas rendre amoureux, il faut par exemple que les détenteurs des trois italiens le sachent: s'ils continuent, ils déchaîneront l'irréparable. Qu'il faudra cependant condamner. Parce que nous ne sommes pas comme eux.

Peut-être que ces incidents regrettables montreront à tous ceux qui ne respectent que la démonstration brutale de force qu'elle risque d'être de moins en moins leur apanage ?

Ce serait là une réponse, paradoxale, mais tout à faite adéquate à ce qui se tisse au plus profond de la violence humaine et que le syndrome de Stokholm a démontré : personne ne reste à l'abri de l'ignoble, surtout lorsqu'il est atteint et maintient une gravité symbolique structurante jusqu'au désir. La seule issue consiste à en éloigner le trouble compensateur en analysant qui sont les adeptes du chiffre 11. Et en quoi il s'agit de ne pas leur ressembler.

* Membre du Mouvement Néo-Moderne, (http://mouvement.neomoderne.free.fr ), auteur de Ethique et épistémologie du nihilisme, les meurtriers du sens, Le nihilisme français contemporain, fondements et illustrations (l'Harmattan), Les Berbères et le christianisme (Editions Berbères), en préparation, L’histoire paradoxale des Berbères, peuple multimillénaire (Editions Volubilis), Le principe oligomorphe, de l'émancipation à l'affinement (Editions L'harmattan), Derrida, Deleuze, Foucault, Lyotard, théoriciens de la mutilation (titre provisoire, Editions La table Ronde).

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